20 février 2008

La rondelle brisée


Comment bien travailler dans de pareilles conditions ? Après l’infantilisation du personnel direct bientôt privé de l’accès à Internet en ligne, alors que le doute subsiste quant à notre avenir lié à la signature russe et que nous sommes tous plutôt déstabilisés dans notre quotidien, rien ne nous sera épargné. Du jamais vu ! Depuis quelques temps : une tranche cassée, c’est un avertissement ! Aucun droit à la moindre erreur ! Aucune tolérance, aucune hiérarchisation de la sanction !
Les casses font malheureusement partie de notre travail, elles sont inévitables.

480 000 « moves » par jour, 20 000 tranches en cours, de trop nombreux déplacements avec des chariots, des entrées et sorties d’étagères permanentes et malgré cela les tranches cassées restent quantité négligeable.
Comment donner confiance à un opérateur en CDD s’il sait que son contrat risque de ne pas être renouvelé si une tranche lui échappe ?
Comment un titulaire, depuis de longues années, peut-il admettre qu’une seule casse lui vaudra l’avertissement qui fera basculer l’évaluation du mauvais côté ?
La pression mise par les managers pour en faire toujours plus, l’organisation de la ligne et ses nouvelles contraintes de manipulation (kan ban), le manque de place et les mouvements importants de personnel récents et actuels sont les véritables causes de ces quelques casses.
Un opérateur, respectueux des IF et des consignes ne doit pas être culpabilisé à cause d’une maladresse dont il est le premier désolé.

La CFDT demande à tous ceux qui sont concernés de se faire connaître. Nous demanderons à la direction l’annulation immédiate de ces sanctions excessives, nous soutiendrons ceux qui souhaiteront se faire entendre auprès des tribunaux de prud’hommes.