7 octobre 2008

Sauver les emplois d’Altis

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Vivre à Corbeil-Essonnes octobre 2008


Afin de relancer le dossier Altis, j’ai décidé de prendre une initiative pour permettre de débloquer cette situation.
Cette entreprise, implantée sur le territoire de notre Communauté d'Agglomération Seine-Essonne,fabrique des composants électroniques. Elle appartient encore aujourd’hui à IBM, une société américaine, et à Infinéon, une société allemande. Ces deux sociétés souhaitant se désengager de ce type de production, un consortium russe s’est engagé, il y a quelques mois, à racheter cette entreprise.
Pourtant, malgré « la surveillance » de ce dossier
par le ministère des Finances en France et les nombreux efforts déployés par la direction du groupe Altis, et notamment de son directeur, M. Besson, personne n’avait de nouvelle de ce dossier depuis deux mois… La situation traînant, j’ai donc décidé de saisir à bras-le-corps ce dossier et de me rendre sur place en Russie pour savoir si oui ou non les Russes avaient l'intention de reprendre cette entreprise. J’ai donc demandé à Vladimir Poutine, le premier ministre, une audience.
Une audience qu’il m’a accordée et qu’il a prolongée d’une courtoise invitation à dîner.

Ces quelques heures passées en sa compagnie m’ont permis de lui parler longuement du dossier Altis, qu’il ne connaissait pas, et ainsi, de défendre cette société et ses nombreux salariés.
Il m'a désigné l'un de ses principaux collaborateurs pour garantir la continuité de
notre action.Au cours de ces conversations avec M. Poutine et ses collaborateurs, j’ai pu vérifier leur intérêt pour les technologies d’Altis. Je leur ai clairement demandé de nous donner rapidement une réponse, car si celle-ci devait finalement être négative, il nous faudrait rapidement trouver une autre solution.
Tout juste rentré de ce voyage, j’ai fait établir en collaboration avec la direction d’Altis, un dossier très complet sur le potentiel de cette entreprise, dossier que j’ai fait traduire en russe.
Six jours après ma rencontre avec Vladimir Poutine et à l’occasion du séminaire annuel francorusse,François Fillon, notre premier Ministre, avec l'accord
du Président Sarkozy, remettait ce dossier à son homologue, conformément à la promesse qu’il m’avait faite.

Je tiens à l’en remercier.J’avais réussi, déjà en 1995, après mon élection,à assurer la pérennité du site, alors que cette société souhaitait déjà partir car elle ne voulait plus travailler avec l'ancienne municipalité communiste.

Une dernière chose : je voudrais dire aux salariés d’Altis que je comprends leur irritation face à cette situation.Mais je souhaite attirer leur attention sur le fait que
des manifestations trop violentes ou des propos qui font inutilement de la surenchère ne sont pas de nature à faciliter le dialogue que je viens de renouer. Lors d'une discussion récente, l’un de leurs responsables syndicaux m’a remercié de mon implication et m’a fort gentiment assuré que j’étais le seul à pouvoir
« peser d’une manière décisive dans ce dossier ».
Bien évidemment, je les tiendrai informés de toutes les évolutions significatives, positives ou négatives. Rien n'est encore définitivement gagné mais le dialogue est
aujourd'hui renoué
.

Serge Dassault
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