11 octobre 2008

Sauvetage d’Altis : la piste russe relancée

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ILS sont toujours inquiets, car de nombreuses questions restent en suspens. Mais les salariés d’Altis Semiconductor se sentent un peu moins seuls. Hier, tous les représentants syndicaux de cette usine de puces électroniques implantée entre Corbeil-Essonnes et Le Coudray-Montceaux étaient conviés à Bercy, aux côtés d’élus locaux, dont le député UMP Franck Marlin.

Au ministère de l’Economie, c’est le directeur de cabinet adjoint de Luc Châtel, secrétaire d’Etat à l’Industrie, qui a reçu tout ce petit monde. Objectif : rassurer les salariés sur l’avenir de l’entreprise, qui ont manifesté pour la première fois depuis une dizaine d’années le 1 e r octobre. En effet, depuis que le groupe russe GIS a annoncé en août 2007 sa volonté de reprendre le plus gros employeur du département trois mille à quatre mille emplois directs ou indirects , la situation n’avait pas beaucoup évolué, à tel point que certains craignaient que le repreneur n’eût changé d’avis…
Les investisseurs devraient venir la semaine prochaine
« On nous a assuré que François Fillon suivait le dossier personnellement, rapporte Franck Marlin. Le ministère a annoncé une embellie : il a confirmé que GIS était toujours intéressé. Et, surtout, il nous a appris qu’une nouvelle société s’était associée au groupe en Russie. Ces deux nouveaux partenaires se rendront d’ailleurs sur place en Essonne la semaine prochaine. Même si la situation reste fragile, on y voit enfin un peu plus clair. »Du côté des syndicats, on prend toutes ces nouvelles de façon plus pondérée.
« On était au courant depuis la veille, confie le secrétaire CFDT du comité d’entreprise. La direction nous avait annoncé tout cela.
Le fait qu’un nouveau partenaire soit intégré au processus de reprise est plutôt rassurant, car il s’agit d’un acteur important en Russie dans le secteur de la microélectronique. Et leur visite à Altis est bienvenue, cela prouve que ces repreneurs existent. Maintenant, il reste encore beaucoup d’inconnues : les négociations sont loin d’avoir abouti et, en cas de rachat, les salariés attendent encore de connaître leurs conditions de travail. »
Toujours dans le but d’adoucir un climat tendu, les actionnaires actuels
(IBM et Infineon) ont également promis de venir à Corbeil. Ils sont attendus avant la fin du mois.

Cécile Chevallier 11.10.2008, 07h00
Le Parisien
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