30 novembre 2008

Altis attire l'œil d'une seconde société de micro-électronique russe

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Matériel électrique / Electrotechnique

Altis attire l'œil d'une seconde société de micro-électronique russe

28/11/2008
Cession Le Comité d'entreprise exceptionnel du 25 novembre n'a pas permis d'éclaircir les conditions de reprise de la société Altis Semiconductor.
C'est donc une nouvelle déception pour les 1 400 salariés -et 2 000 emplois indirects- de l'entreprise de semi-conducteurs de Corbeil-Essonnes (Essonne), qui attendent depuis un an d'être fixés sur leur sort.Un fait nouveau est toutefois apparu au dossier : un autre repreneur s'est associé en octobre au consortium russe GIS, le candidat officiel à la reprise depuis l'été 2007.
Il s'agirait d'un des trois gros fabricants de semi-conducteurs russes.« D'un côté, nous sommes rassurés car cette association pourrait permettre d'accélérer la reprise mais en même temps, ce nouveau candidat russe possédant des usines de production, je crains que la menace sur la pérennité de notre site ne soit encore plus grande », déclare Frédéric Brunier, secrétaire CFDT du Comité d'entreprise.
Les deux candidats sont bien venus visiter le site en octobre.
D'autres éléments annoncés lors du dernier CE de novembre sont de nature à rassurer un peu les salariés : « Infineon a annoncé qu'il avait négocié avec le repreneur un accord de « supply agreement » pour 2010 et qu'il allait lui vendre, en plus de ses technologies, des licences de produits finis. Ce qui donnera au site d'Altis une charge de travail immédiate », annonce Frédéric Brunier.En revanche, à ce jour, plus personne ne se risque à donner un calendrier de la reprise.
Même si certains évoquent à mots couverts une issue « courant du 1er trimestre 2009 ». Depuis août 2007, date de l'annonce par les actuels actionnaires IBM et Infineon du rachat d'Altis par la société russe GIS, le dossier semble en effet avoir piétiné. Or, les actionnaires ont fixé leur départ à la fin 2009.
Si aucune solution de reprise n'est trouvée d'ici là, ce qui était considéré comme un des fleurons de la micro-électronique avec près de 4 500 salariés il y a une quinzaine d'années fermera ses portes.
Un coup dur au niveau local puisqu'Altis reste le plus gros employeur du département.Sous la pression des élus -l'industriel Serge Dassault est sénateur-maire de Corbeil-Essonnes - et des salariés qui ont manifesté début octobre pour la 1ère fois depuis dix ans, les représentants du personnel ont été reçus à Bercy en octobre. Ils ont eu l'assurance que le dossier était suivi de près par le gouvernement.

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