10 février 2009

Semi-conducteurs : chute de 24% du chiffre d'affaires d'Infineon

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09/02/2009
Le deuxième fabricant européen de semi-conducteurs, derrière le franco-italien STMicroelectronics, cherche toujours une sortie de crise. De nouvelles réductions des coûts et des investissements sont au programme.
« L'environnement reste difficile et nous offre très peu de visibilité », a insisté d'emblée Peter Bauer, PDG de l'allemand Infineon, en présentant aux analystes le vendredi 6 février 2008 les résultats de son groupe pour le premier trimestre 2009, clos fin décembre. Mais la maison mère de Qimonda - un spécialiste des mémoires DRAM qui s'est mis en redressement judiciaire fin janvier - est « pleinement consciente de l'urgence de la situation », a-t-il tenté de rassurer;

Composants pour automobiles et mobiles
Il faut dire que tous les signaux sont au rouge. La perte opérationnelle d'Infineon a atteint 102 millions d'euros au premier trimestre. Son chiffre d'affaires s'élève à 830 millions d'euros, en chute de 24% par rapport à la même période l'an dernier et de 28% par rapport au trimestre précédent. Selon le PDG d'Infineon, le « déclin » est particulièrement marqué pour les branches du groupe adressant les marchés de l'automobile et des téléphones mobiles mais tous les segments sont en baisse, frappés par le ralentissement économique mondial et la volonté des distributeurs de réduire leurs stocks. Infineon a aussi a dû passer au premier trimestre une nouvelle charge de 195 millions d'euros liée à sa filiale Qimonda.
600 millions d'euros d'économies
Bilan : Infineon prévient qu'il entend intensifier les mesures visant à réduire ses coûts. Après avoir annoncé en juillet 2008 un plan de suppression de 3 000 postes afin d'économiser au moins 200 millions d'euros par an, le groupe espère désormais économiser jusqu'à 600 millions d'euros.
Comment ? De nouvelles coupes dans les effectifs ne sont pas exclues. L'entreprise précise qu'elle a aussi revu à la baisse le montant des bonus accordés à ses salariés et le nombre d'heures travaillées sur ses sites de production de Ratisbonne et Dresde, en Allemagne. Plus inquiétant encore pour l'avenir, elle annonce qu'elle va réduire de 250 à 200 millions d'euros ses investissements cette année.Enfin, selon le Financial Times, le fabricant - qui anticipe une nouvelle baisse de 10% de son chiffre d'affaires ce trimestre - pourrait essayer d'obtenir un prêt de l'Etat allemand.Christophe Dutheil
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Rédaction L'Usine Nouvelle
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