26 mars 2009

Sous-traitance : la Russie ne tient pas ses promesses

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Selon iSuppli, alors que la Russie s'avérait aussi prometteuse pour la sous-traitance en électronique que le Brésil, la Chine et l'Inde, ce pays est aujourd'hui confronté à un manque d'investissements dans ce domaine, à des fermetures d'usines ainsi qu'à des retards dans le démarrage de nouveaux sites. « Il n'y a plus d'intérêt à s'établir en Russie », estime Adam Pick, spécialiste du secteur sous-traitance chez iSuppli. S'étant installé à Saint Petersburg en 2004, Elcoteq y a d'ailleurs fermé son usine en janvier dernier après avoir tenté de la vendre à deux reprises,en particulier à Flextronics qui a préféré lui payer 1 M$ pour se retirer de l'affaire. Quant à la montée en puissance de la société conjointe pour la production de PC, créée à Saint Petersburg en mai 2008 par Hon Hai Precision et Hewlett-Packard, elle a été retardée. Plusieurs raisons à ces déconvenues selon iSuppli : l'économie de la Russie demeure flageolante, handicapée aujourd'hui par la baisse du prix du pétrole, la progression du marché noir (80% des DVD commercialisés seraient des contrefaçons), l'insécurité et le crime.
Les impôts et taxes douanières, notamment sur les importations de composants et de sous-ensembles électroniques, y sont élevés alors que l'acheminement des pièces est sujet à des retards conséquents (4 semaines et plus, selon une société américaine de semiconducteurs).
En outre, ce pays n'a pas de fabricant de semiconducteurs. «Compte-tenu de ces éléments, l'intérêt de s'installer en Russie pour un sous-traitant est très limité à court terme », estime
iSuppli.