13 mai 2009

Semiconducteurs:LE GOUVERNEMENT prépare des "mesures d'accompagnement"-Chatel

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Mardi 12 mai 2009 / 17h19

PARIS (AFP) --

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel a déclaré mardi à l'AFP qu'il travaillait actuellement à "des mesures d'accompagnement" pour le secteur des semi-conducteurs en France, fortement affaibli par le ralentissement économique. "Dans le domaine des cartes à puces, si on ne fait rien, tout va partir" vers l'Asie, alors que "c'est une industrie stratégique pour la France et pour l'Europe", a-t-il estimé.
"Nous sommes en train de travailler à des mesures d'accompagnement pour ce secteur" qui, même s'il nécessite "de gros investissements", est "un bon exemple de secteur qui justifie les moyens d'accompagnement de l'Etat", a-t-il poursuivi. "C'est un secteur stratégique et en danger", a-t-il insisté. Les difficultés rencontrées par l'industrie des semi-conducteurs "justifient des mesures exceptionnelles", a-t-il par ailleurs déclaré lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Le marché mondial des semi-conducteurs, victime de la crise économique, a reculé de 5,4% en 2008, une première depuis 2001, et la situation devrait fortement s'aggraver cette année, avec une chute prévue d'environ 25% selon le cabinet d'études Gartner, qui table sur "une très forte consolidation du marché" dès 2009.
En France, pays où a été inventée la carte à puces, plusieurs plans sociaux ont déjà été lancés: en avril, le groupe américain Freescale a annoncé la suppression de 800 emplois de son unité de fabrication de puces électroniques de Toulouse d'ici à fin 2011. Dans ce dossier, l'Etat "explore toutes les hypothèses: d'essaimage, de start-up, de reconversion dans le photovoltaïque", a indiqué M. Chatel devant les députés. "Avec le commissaire à la réindustrialisation que nous avons nommé, nous ferons en sorte que le plan de sauvegarde de l'emploi soit le plus efficace, le plus bénéfique pour les salariés", a-t-il assuré.
A Corbeil-Essonnes (Essonne), les quelque 1.500 salariés de l'usine Altis-semiconductor naviguent entre projets de reprise et crainte de fermeture, depuis le désengagement des deux actionnaires principaux, IBM et Infineon.
A Mantes-la-Jolie (Yvelines), les salariés de FCI Microconnections, ancienne filiale d'Areva, ont mené plus de six semaines de grève en mars-avril, pour dénoncer les projets de délocalisation de l'entreprise à Singapour.
Par ailleurs, le fabricant franco-italien STMicroelectronics, frappé lui aussi par la crise, va supprimer 4.500 emplois dans le monde en 2009.

Mardi 12 mai 2009 / 17h19

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