Entre suppressions d'emplois, fermetures d'usines et chômage partiel, l'industrie électronique française est fortement ébranlée par la crise qui accentue une tendance de fond : la délocalisation de la production vers les pays à faible coût.
Selon le premier observatoire de l'électronique publié cette semaine par la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec), le marché mondial devrait chuter de 6,8 % en 2009.
« L'impact de la crise est sévère et des restructurations importantes sont à prévoir », note l'analyste Sébastien Rospide, du cabinet d'études Decision. Parmi les acteurs les plus fragilisés, les fabricants de semi-conducteurs, ces petits composants qui équipent de nombreux appareils de la vie quotidienne. Atmel, Freescale, Altis, Soitec : la liste des suppressions d'emplois est longue, de l'ordre de plusieurs milliers.
Plus près du consommateur, dans l'électronique grand public, l'activité de production se réduit, elle aussi, comme peau de chagrin. Bientôt, plus aucun ordinateur ne sera conçu sur le sol français, après la récente décision du japonais NEC d'arrêter d'ici mi-2010 la production à Angers (Maine-et-Loire), dans le sillage de ses concurrents qui ont tous déserté l'Hexagone. Cette série noire puise ses racines dans un mal plus profond que la récession actuelle. Conséquence, la branche électronique a perdu plus de 83 000 emplois depuis 2001, ses effectifs tombant à 205 600 personnes, selon les statistiques compilées par la fédération.
Publié le 27/06/2009 par le Bien Public
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