*************** STOP *******************

LA CFDT DECIDE DE ROMPRE DEFINITIVEMENT LES NEGOCIATIONS.


Au cours des deux mois qui viennent de s'écouler, la CFDT a tout fait pour trouver une solution de sortie de crise et surtout tout fait pour échapper au pire des scénarios catastrophe.
Il est évident que nous n 'avons pas pu obtenir gain de cause sur nos propositions , qui étaient entièrement basées sur un équilibre fragile "d'acceptation de changement d'organisation du travail par le personnel et seulement sur la base du volontariat , d'essayer d'en diminuer au maximum la pénibilité (jours de cp en plus ,postes aménagés) et une possibilité à travers un accord de reconversion de pouvoir quitter ALTIS avec une formation et une aide financière au départ .Nous avons aussi tout fait pour mettre en place le maximum de garanties sur un ou des éventuels repreneurs.
Le choix de la CFDT de rester autour de la table de négociation, alors que la CGT .CFTC et FO décidaient de laisser la direction mener l’usine et son personnel droit dans le mur, ce choix nous l'assumons parce que nous sommes une organisation responsable et connaissons les scénarios catastrophe à venir et que l’intérêt du personnel était la seule raison de notre retour à la table des négociations. Il est évident que si nous avions été au moins trois organisations syndicales à négocier, nous serions sans doute arrivé à plus de résultats.
Devant une direction locale pieds et poings liés par les actionnaires dont INFINEON qui empêche toute possibilité de trouver une solution de sortie de crise en ne faisant rien pour trouver un repreneur crédible, et devant les trois autres organisations CGT, CFTC, FO qui passent plus de temps à lutter contre la CFDT que contre la direction, la CFDT ne peut assumer seule la sauvegarde de l’emploi sur le site d’ALTIS.
La CFDT décide de se retirer de toute négociation sur l'organisation en quatre équipes, s’il n'y pas une majorité syndicale qui décide de reprendre la négociation et à la condition que la direction accepte de faire l'effort nécessaire aussi bien sur le plan social que financier.
Réalistes et responsables contrairement à d’autres, nous préférons dire en ce jour que notre avenir de salariés d'ALTIS est en péril, que la catastrophe sociale que nous avons cherché à éviter se profile à très grande vitesse.
Notre principale crainte dans les jours qui viennent, faute d'avoir pu trouver un compromis est de voir la direction mettre en place le" plan B " car eux ils ont un plan "B" pas comme les autres organisations syndicales :
Baisse de salaires entre 10 et 20 % et si refus rupture du contrat de travail donc licenciement, donc nouveau plan social, réembauche de cdd au SMIC évidemment, pour économiser sur la masse salariale.
Aucun repreneur et fermeture du site en 2009, comme prévu au pacte d’actionnaires.
Néanmoins, et malgré les divergences d’appréciation des uns ou des autres, il est clair que ce n’est ni la CFDT, ni la CFTC, ni la CGC, ni FO, ni la CGT qui seront in fine responsables de la catastrophe sociale annoncée, le seul syndicat qui ferme les usines, c’est celui des patrons : le MEDEF.
La CFDT APPELERA DONC A LA GREVE SI LA DIRECTION OUVRE LE « PLAN B ». SOYONS UNIS MAIS SOYONS CONSCIENTS.