17 janvier 2009

ALTIS:Corbeil-Essonnes L’industriel Serge Dassault s’implique dans la reprise d’Altis

***************************************************************************************

Mais la vente n’est toujours pas signée. De quoi désespérer les salariés. « Cela fait à peu près six mois qu’on tourne en rond », confirme le sénateur-maire UMP de Corbeil, parti en septembre rencontrer Vladimir Poutine. Mais selon le puissant industriel, en relation directe par l’entremise d’un proche collaborateur avec l’entourage du Premier ministre russe, on devrait en savoir plus « en février ». Les repreneurs, dont l’identité reste encore floue, doivent présenter le montage financier du rachat. « Ce qui pose encore problème, ce sont les sous, a souligné Serge Dassault. Mais ils sont intéressés par la technologie qu’ils n’ont pas. »Le fabricant militaire Thales entre en jeu Dans ce contexte, les Russes ont suggéré que « l’électronique des commandes passées chez le fabricant militaire Thales soit fabriqué par Altis ». Et c’est là que Serge Dassault facilite l’affaire. Car, hasard du calendrier, son groupe industriel va entrer dans le capital de Thales. « C’est une synergie pas idiote, que personne d’autre ne peut faire, glisse avec gourmandise le grand patron. Thales donne un plus important au dossier. » Cette solution permettrait du coup aux Russes de renflouer l’activité d’Altis. A l’heure actuelle, l’usine tourne à moins de la moitié de ses capacités. Et à la fin de l’année, Infineon, principal client aujourd’hui, doit se retirer de l’entreprise. Dans le scénario russe, Altis devra alors s’adapter et fournir des produits militaires, sous réserve d’un accord de l’Etat français. Ce dont Serge Dassault, proche de l’Elysée à qui il a demandé d’ailleurs un coup de pouce ne semble guère douter.
Le Parisien

***************************************************************************************