31 janvier 2009

DEFENDRE L'EMPLOI CHEZ Faurécia et Altis

*************************************************************************************
François Chérèque en campagne en Essonne pour défendre l'emploi chez Faurécia et Altis et demander que l'aide de l'Etat au secteur automobile soit assortie de "contreparties"

On sait que l'un des grands enjeux de la manifestation d'aujourd'hui c'est la mobilisation des salariés du privé. Raison pour laquelle sans doute ceux de deux grandes entreprises du département - Altis et Faurécia - emblématiques de la casse sociale ont fait l'objet de toutes les sollicitudes syndicales et politiques ces dernières semaines.Hier matin le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque était présent sur les deux sites essonniens pour assurer les salariés qu'ils pouvaient "compter sur la CFDT"

Arrivé sur le site de Brières-les Scellés au petit matin, François Chérèque a été reçu notamment par le DRH de l'entreprise pour un entretien qui fut selon les termes de ceux qui y ont assisté "franc et courtois".

C'est Peugeot qui décide
Le représentant de la direction, s'il a bien volontiers reconnu l'expertise des salariés dans l'analyse de la situation, il a aussi expliqué que c'était bien "Peugeot qui décide".
La R&D également touchée
Confronté depuis plusieurs années à des plans de restructuration qui peu à peu vide le site de sa substance, Faurécia à Brières-les-Scellés, fait face depuis le mois de novembre 2008 à un nouveau plan social qui cette fois touche la R&D - soit 403 suppressions de poste soit 60% des effectifs - alors même que c'était sur la base du renforcement de la recherche à Brières que la précédente restructuration avait été mise en place.
Soutien total de la CFDT
Chez Faurécia hier matin, la mobilisation d'hier a été à la mesure des inquiétudes des salariés. Plus de 600 salariés pour les uns - 80% des effectifs pour les autres - étaient rassemblés dans la cour de l'usine pour écouter François Chérèque les assurer su "soutien total de la CFDT - 1er syndicat maison - et surtout leur expliquer que le plan de soutien à la filière auto annoncé par le chef de l'Etat devait impérativement s'accompagner de "contreparties" s'agissant de l'emploi.
Pas un problème de compétence
"Vous êtes l'exemple édifiant de ce qu'on ne veut plus voir dans notre pays (...) il faut un engagement de la part des marques sur leur comportement social vis à vis de leurs salariés et de tous les sous-traitants qui travaillent pour eux. Il est anormal que l'Etat investisse des milliards d'€uros et qu'un site comme celui-ci, fondé sur la recherche disparaisse (...) ici il n'y a pas de problème de compétence on est dans une logique financière. Et si l'on rompt la chaîne au niveau de la R&D c'est l'ensemble de la filière qui sera fragilisée."
Double responsabilité des clients/constructeurs
François Chérèque a aussi interpellé les constructeurs Peugeot et Renault, principaux clients de Faurécia, "ou est passé leur intérêt pour ce site (...) ce sont les principaux actionnaires, ils ont une double responsabilité."
La crise: Un prétexte
Pour les représentants locaux de la CFDT, la crise n'est qu'un prétexte à la délocalisation de la R&D en Pologne, et Jean-Luc Touitou, secrétaire départemental du la CFDT rappelle que dès 2002, le syndicat avait avertit des risques "si vous fermez la production, vous fermez le site!". Aujourd'hui c'est la R&D de Brières-les-Scellés qui est touchée et la menace se fait plus forte "une fois partie, Faurécia ne reviendra pas à Brières."
Reçu par le directeur chez Altis
Après Faurécia, François Chérèque s'est rendu sur un autre site emblématique du département, l'usine de composants électroniques Altis au Coudray-Montceaux, ou une autre menace pèse sur les 1 600 salariés - et les 1 500 emplois indirects - à savoir la crainte de ne pas trouver un repreneur alors que la fin du pacte d'actionnaires, IBM et Infinéon, est programmée pour le 31 décembre 2009. Chez Altis, le secrétaire national de la CFDT a été reçu par le directeur du site, Jean-Paul Beisson et il a pu visiter une ligne de production.


************************************************************************************