28 janvier 2009

Le gouvernement doit "prendre au sérieux" la mobilisation du jeudi 29-janvier 2009 ********** CORBEIL-ESSONNES (Essonne), (AFP) 28/01/2009

*Le gouvernement doit "prendre au sérieux" la mobilisation de jeudi (Chérèque)
Le gouvernement doit "prendre au sérieux" la mobilisation de jeudi
CORBEIL-ESSONNES (Essonne), 28 jan 2009 (AFP) - Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a déclaré mercredi que "le gouvernement devrait prendre au sérieux" et "être à l'écoute" de la mobilisation sociale jeudi qu'il prédit importante, lors d'une visite chez l'équipementier Faurecia dans l'Essonne.


Qualifiant de "provocation inutile" les propos de Nicolas Sarkozy, selon lesquels personne ne s'apercevait plus désormais des effets d'une grève, M. Chérèque a déclaré que l'objectif n'est pas de "bloquer le pays pour montrer qu'on a des gros bras".
"L'objectif est de permettre l'expression de cette inquiétude", et "surtout d'engager le gouvernement et le patronat", qu'il a qualifié de "grand absent de ce débat", à trouver des "solutions pour faire en sorte que cette crise (...) se passe le mieux possible, surtout en sauvegardant l'emploi et les outils de production en France".
Le secrétaire général de la CFDT s'est rendu mercredi chez l'équipementier automobile Faurecia à Brières-les-Scellés, et chez le fabriquant de composants électroniques Altis Semiconductor à Corbeil-Essonnes.

Chez Faurecia, un projet de restructuration prévoit 1.215 suppressions de postes, dont 405 à Brières.
Chez Altis, dont les deux principaux actionnaires IBM et Infineon, doivent se retirer cette année, la reprise de l'entreprise se fait attendre. Environ 1.500 emplois directs sont en jeu.
"Ce que je sens, c'est que ce sera important et que les entreprises dans lesquelles je suis aujourd'hui, qui sont des entreprises privées où il n'y a pas obligatoirement une grande tradition d'aller en nombre à ces manifestations, les gens seront présents" dans les manifestations, parce qu'il subissent "directement" les effets de la crise, a-t-il ajouté.
Il a également insisté sur la nécessité que les aides aux entreprises se fassent avec des "contreparties": "On va aider l'automobile, quelle va être la responsabilité des grands groupes automobiles vis-à-vis de leurs salariés, de leurs sous-traitants?", s'est-il interrogé.
Selon M. Chérèque, le gouvernement devrait revoir son plan de relance, en instaurant un volet consommation, une aide aux plus modestes et aux classes moyennes.

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