Affecté par la baisse générale des ventes de produits électroniques, le marché français des semi-conducteurs a connu un net repli en 2008 et devrait encore être en baisse cette année. Le phénomène n'est naturellement pas spécifique à la France.
L'industrie des puces devrait en effet connaître cette année sa pire crise depuis 2001, où les ventes mondiales avait plongé de plus de 32 %. Pour 2009, la plupart des prévisionnistes estiment en effet que le chiffre d'affaires mondial de ce secteur devrait reculer de 10 % à 15 %, à environ 260 milliards de dollars.
Baisse de la consommation des nombreux produits high-tech intégrant des puces (téléphones, baladeurs, appareils photo, télévisions...), réduction en conséquence des investissements des fabricants de semi-conducteurs... La France n'échappe pas à la spirale négative du marché mondial. Après une baisse de 1,3 % en octobre, par rapport à la moyenne des trois mois précédents, les ventes des fabricants membres du syndicat professionnel Sitelesc ont chuté de 16,1 % en novembre, toujours par rapport à la moyenne des trois mois précédents. Les statistiques de décembre ne sont pas encore disponibles, mais la situation a continué de se dégrader au cours du dernier mois de 2008. « Au vu des résultats des onze premiers mois, nous pouvons estimer que le chiffre d'affaires de nos adhérents devrait ressortir en baisse de 13 % à 15 % en 2008 par rapport à 2007 », déclare ainsi aux « Echos » Jean-Marc Mélique, délégué général du Sitelesc. L'an dernier, le marché français des semi-conducteurs (circuits intégrés et semi-conducteurs discrets) représentait 2,72 milliards d'euros sur un chiffre d'affaires total de la filière (incluant les tubes électroniques et les équipements de fabrication) de 4,08 milliards.
L'impact de la crise automobile
Traditionnellement fort dans l'électronique automobile, qui représentait le quart du chiffre d'affaires des fabricants de semi-conducteurs en France au cours du troisième trimestre de 2008, ce secteur est naturellement touché par la baisse des immatriculations. Le secteur des télécommunications (10 % du marché) est également affecté par le recul des ventes de téléphones mobiles et des investissements dans les infrastructures des opérateurs. Les secteurs de l'électronique grand public et de l'informatique sont désormais marginaux en France après les nombreuses délocalisations vers les pays à faibles coûts de main-d'oeuvre. Seul le marché des cartes à puce (18 % du marché) reste porteur grâce au champion français Gemalto. STMicroelectronics - qui a annoncé hier des mesures de chômage partiel dans son usine de Rousset -, Freescale, Altis, Soitec ou encore Atmel..., la plupart des fabricants et fournisseurs de l'industrie des semi-conducteurs installés en France ont donc été contraints de réduire leur production. Objectif : s'adapter à la baisse des ventes et éponger les stocks des clients finaux et des distributeurs.
L'impact de la crise automobile
Traditionnellement fort dans l'électronique automobile, qui représentait le quart du chiffre d'affaires des fabricants de semi-conducteurs en France au cours du troisième trimestre de 2008, ce secteur est naturellement touché par la baisse des immatriculations. Le secteur des télécommunications (10 % du marché) est également affecté par le recul des ventes de téléphones mobiles et des investissements dans les infrastructures des opérateurs. Les secteurs de l'électronique grand public et de l'informatique sont désormais marginaux en France après les nombreuses délocalisations vers les pays à faibles coûts de main-d'oeuvre. Seul le marché des cartes à puce (18 % du marché) reste porteur grâce au champion français Gemalto. STMicroelectronics - qui a annoncé hier des mesures de chômage partiel dans son usine de Rousset -, Freescale, Altis, Soitec ou encore Atmel..., la plupart des fabricants et fournisseurs de l'industrie des semi-conducteurs installés en France ont donc été contraints de réduire leur production. Objectif : s'adapter à la baisse des ventes et éponger les stocks des clients finaux et des distributeurs.
Le secteur espère des jours meilleurs, mais les prévisions les plus optimistes n'entrevoient pas d'éclaircie avant fin 2009 ou début 2010.
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