1 février 2010

Dassault sort son chéquier pour sauver Altis

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L’ex-maire UMP de Corbeil va investir, via son groupe, 40 M€ dans l’entreprise de semi-conducteurs.
Un financeur russe compléterait le casting.
On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.
Le sénateur UMP et industriel Serge Dassault a annoncé samedi soir, lors des voeux de son bras droit et nouveau maire UMP de Corbeil, Jean-Pierre Bechter, qu’il allait sortir son chéquier pour sauver Altis. L’enjeu est énorme : le fabricant de puces électroniques, qui emploie 1 300 personnes, est un poids lourd économique puisqu’il représente un quart de la richesse de Corbeil et près de 10 % de la taxe professionnelle du département.
Mais cela fait deux ans qu’Altis cherche un repreneur.
Après plusieurs faux départs, les deux actionnaires et clients IBM et Infineon avaient prévenu qu’ils quitteraient définitivement l’entreprise… aujourd’hui. « Devant ce vide et cette menace, j’ai décidé d’apporter les fonds nécessaires à la poursuite de l’activité d’Altis », a expliqué l’ex-maire de Corbeil, Serge Dassault.
Le groupe Dassault n’apportera qu’une partie des 100 millions d’euros nécessaires, autour de 40 M€. L’Etat pourrait garantir un emprunt jusqu’à 30 M€.
Reste autant à trouver.
L’autre investisseur pourrait être AFK Sistema, une holding russe opérant dans les télécommunications mais aussi l’immobilier et le secteur bancaire. Les salariés eux, attendent le comité d’entreprise de cet après-midi. 400 emplois sont toujours menacés mais IBM et Infineon devraient assurer des commandes le temps de la mue d’Altis.
Aujourd’hui unité de production, elle doit devenir une société autonome et trouver de nouveaux clients.
Sinon, les 100 M€ du plan actuel ne lui permettraient pas de survivre au-delà de deux ans.

LOUISE COLCOMBET

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