
PARIS (Reuters) - Bernard Thibault et François Chérèque appellent Nicolas Sarkozy à ne pas déréglementer davantage la législation sur les 35 heures de travail hebdomadaire, estimant qu'un tel choix violerait les engagements du gouvernement.
Les secrétaires généraux de la CGT et de la CFDT ont publié une déclaration commune qui intervient après des échanges au sein de la majorité de droite sur un possible retour à la semaine de travail de 39 heures, demandé à l'UMP mais écarté par le gouvernement.
"Depuis quelques jours, les velléités de modifier une nouvelle fois la législation sur le temps de travail se multiplient. Elles pourraient se traduire par l'adoption en catimini par le Parlement de mesures de déréglementation du temps de travail, dont la portée serait très négative pour les salariés. C'est inacceptable", disent-ils.
Ils disent s'en tenir à un document signé en avril qui permet un recours accru aux heures supplémentaires.
Outre le fait que les salariés et leurs syndicats seraient mis devant le fait accompli sur une nouvelle réglementation du temps de travail qui n'aurait pas été négociée, une telle attitude signifierait que le gouvernement et les parlementaires décideraient de faire fi du résultat de la négociation", écrivent les deux secrétaires généraux.
"Cela ouvrirait pour nos organisations une nouvelle période dans les relations sociales avec les pouvoirs publics", ajoutent-ils.
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