
Le smic horaire sera porté à 8,71 euros au 1er juillet, soit une relavorisation de 0,9%. .....
Le salaire minimum horaire sera relevé de 0,9% le 1er juillet, sans "coup de pouce" gouvernemental, annonce le ministère du Travail.
Le ministre Xavier Bertrand en a fait l'annonce devant la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), qui se réunira de nouveau le 1er juillet pour examiner un projet de réforme de la fixation du salaire minimum interprofessionnel de croissance.
Dans un communiqué, le ministère rappelle que les prix à la consommation des ménages urbains ont augmenté de 3,2% entre mai 2007 et mai 2008.
Le smic ayant déjà été rehaussé de 2,3% le 1er mai pour refléter l'accélération de l'inflation, la revalorisation automatique du 1er juillet sera donc de 0,9%, ajoute-t-il.
"Au 1er juillet le smic horaire brut sera ainsi porté à 8,71 euros (6,84 euros net), soit 1.321,02 euros par mois pour un salarié à 35 heures (1.037,53 net)", précise le ministère.
Cela représente une augmentation de huit centimes de l'heure que Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, a jugée "scandaleuse" au sortir de la réunion de la CNNC qui s'est tenue dans la matinée.
"En ne faisant pas de coup de pouce, le gouvernement prend la responsabilité d'une spirale où on va avoir une dégradation non seulement du smic mais de tous les salaires des premiers niveaux hiérarchiques", a-t-elle déclaré à Reuters en prédisant une "multiplication des conflits salariaux dans les entreprises" pendant l'été et à la rentrée.
13% DES SALARIÉS CONCERNÉS
L'inflation, alimentée par la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires de base, est au plus haut depuis 1991, ce qui avait motivé la revalorisation intermédiaire du smic le 1er mai - un cas de figure inédit depuis 1996.
Le gouvernement s'oppose à une hausse supérieure - le "coup de pouce", déjà refusé en 2007 - en faisant valoir qu'elle aurait un effet négatif sur l'emploi des moins qualifiés.
Le Premier ministre François Fillon avait ainsi affirmé le 12 juin qu'un coup de pouce serait une "très mauvaise idée" et le gouvernement préfère en parallèle inciter les entreprises à des négociations salariales.
"Le coup de pouce aux salaires doit bénéficier à l'ensemble des salariés et pas uniquement à ceux qui sont au smic", a fait valoir Xavier Bertrand devant la CNNC lundi.
Selon une étude publiée lundi par le ministère de l'Economie, le salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés en France a augmenté de 2,6% en 2007, avec des disparités selon les branches. Le smic, lui, avait été relevé de 2,1% le 1er juillet 2007.
Au 1er juillet 2007, le salaire minimum concernait 12,9% des salariés en France, parmi lesquels 30,5% travaillent à temps partiel, selon les données de l'Insee.
Indexé sur l'inflation, le smic est revalorisé chaque année le 1er juillet mais le code du travail prévoit qu'au-delà d'un seuil de 2% d'inflation depuis le dernier relèvement il peut être rehaussé en cours d'année, ce qui s'est produit en mai.
LA REVALORISATION AVANCÉE AU 1ER JANVIER EN 2010
Le projet de réforme qui sera soumis au CNNC le 1er juillet prévoit d'avancer au 1er janvier son réajustement annuel à partir de 2010 afin de coïncider avec les négociations de branche et d'entreprise qui se tiennent pour la plupart en début d'année.
Pour en supprimer la dimension politique, la décision du gouvernement serait en outre éclairée par une commission indépendante qui dira publiquement quel doit être le niveau du smic le mieux adapté aux circonstances économiques du moment.
Ce projet de réforme, voulu par le président de la République Nicolas Sarkozy, suit les recommandations du Conseil d'orientation pour l'emploi.
Répondant en février à une saisine du gouvernement, ce dernier convenait que les hausses du smic, plus rapides que celles du salaire médian depuis le milieu des années 1990, contribuaient à un écrasement de la hiérarchie des salaires.
Mais il ne remettait en cause ni l'existence ni l'unicité du smic, notant même qu'il fait partie des "consensus nationaux structurants".
Le salaire minimum, instauré depuis peu en Allemagne et au Royaume-Uni, existe depuis juillet 1950 en France, avec d'abord le salaire minimum interprofessionnel garanti (smig) remplacé en janvier 1970 par le smic..
Dans un communiqué, le ministère rappelle que les prix à la consommation des ménages urbains ont augmenté de 3,2% entre mai 2007 et mai 2008.
Le smic ayant déjà été rehaussé de 2,3% le 1er mai pour refléter l'accélération de l'inflation, la revalorisation automatique du 1er juillet sera donc de 0,9%, ajoute-t-il.
"Au 1er juillet le smic horaire brut sera ainsi porté à 8,71 euros (6,84 euros net), soit 1.321,02 euros par mois pour un salarié à 35 heures (1.037,53 net)", précise le ministère.
Cela représente une augmentation de huit centimes de l'heure que Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, a jugée "scandaleuse" au sortir de la réunion de la CNNC qui s'est tenue dans la matinée.
"En ne faisant pas de coup de pouce, le gouvernement prend la responsabilité d'une spirale où on va avoir une dégradation non seulement du smic mais de tous les salaires des premiers niveaux hiérarchiques", a-t-elle déclaré à Reuters en prédisant une "multiplication des conflits salariaux dans les entreprises" pendant l'été et à la rentrée.
13% DES SALARIÉS CONCERNÉS
L'inflation, alimentée par la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires de base, est au plus haut depuis 1991, ce qui avait motivé la revalorisation intermédiaire du smic le 1er mai - un cas de figure inédit depuis 1996.
Le gouvernement s'oppose à une hausse supérieure - le "coup de pouce", déjà refusé en 2007 - en faisant valoir qu'elle aurait un effet négatif sur l'emploi des moins qualifiés.
Le Premier ministre François Fillon avait ainsi affirmé le 12 juin qu'un coup de pouce serait une "très mauvaise idée" et le gouvernement préfère en parallèle inciter les entreprises à des négociations salariales.
"Le coup de pouce aux salaires doit bénéficier à l'ensemble des salariés et pas uniquement à ceux qui sont au smic", a fait valoir Xavier Bertrand devant la CNNC lundi.
Selon une étude publiée lundi par le ministère de l'Economie, le salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés en France a augmenté de 2,6% en 2007, avec des disparités selon les branches. Le smic, lui, avait été relevé de 2,1% le 1er juillet 2007.
Au 1er juillet 2007, le salaire minimum concernait 12,9% des salariés en France, parmi lesquels 30,5% travaillent à temps partiel, selon les données de l'Insee.
Indexé sur l'inflation, le smic est revalorisé chaque année le 1er juillet mais le code du travail prévoit qu'au-delà d'un seuil de 2% d'inflation depuis le dernier relèvement il peut être rehaussé en cours d'année, ce qui s'est produit en mai.
LA REVALORISATION AVANCÉE AU 1ER JANVIER EN 2010
Le projet de réforme qui sera soumis au CNNC le 1er juillet prévoit d'avancer au 1er janvier son réajustement annuel à partir de 2010 afin de coïncider avec les négociations de branche et d'entreprise qui se tiennent pour la plupart en début d'année.
Pour en supprimer la dimension politique, la décision du gouvernement serait en outre éclairée par une commission indépendante qui dira publiquement quel doit être le niveau du smic le mieux adapté aux circonstances économiques du moment.
Ce projet de réforme, voulu par le président de la République Nicolas Sarkozy, suit les recommandations du Conseil d'orientation pour l'emploi.
Répondant en février à une saisine du gouvernement, ce dernier convenait que les hausses du smic, plus rapides que celles du salaire médian depuis le milieu des années 1990, contribuaient à un écrasement de la hiérarchie des salaires.
Mais il ne remettait en cause ni l'existence ni l'unicité du smic, notant même qu'il fait partie des "consensus nationaux structurants".
Le salaire minimum, instauré depuis peu en Allemagne et au Royaume-Uni, existe depuis juillet 1950 en France, avec d'abord le salaire minimum interprofessionnel garanti (smig) remplacé en janvier 1970 par le smic..
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