
D'après le sondage « Les Echos » - LH2 - l'Institut de l'entreprise, les salariés français comptent avant tout sur la bonne santé de leur entreprise pour améliorer leur pouvoir d'achat. Tout en gardant leurs RTT.
S'ils veulent garder du temps pour leurs vacances et leurs loisirs, les salariés n'en restent pas moins attachés à l'entreprise

En pleine bataille entre syndicats et pouvoirs publics sur les 35 heures, les salariés français ont choisi leur camp. Selon les chiffres du baromètre LH2-Institut de l'entreprise (1), présenté en exclusivité par « Les Echos », 79 % des sondés, qu'ils travaillent dans le secteur public ou privé, ne sont pas intéressés par le rachat de leurs jours de RTT. Seuls 5 % envisagent « très certainement » d'avoir recours à ce dispositif. « Ce résultat est surprenant par l'ampleur du rejet. Cela prouve que les Français sont très attachés aux 35 heures et qu'il n'est pas si simple de les supprimer », analyse Thibault Lanxade, PDG d'Aqoba, une PME spécialisée dans le marketing affinitaire. En d'autres termes, les salariés ne sont pas prêts à travailler plus pour gagner plus. Les résultats sont d'ailleurs sensiblement plus élevés pour les cadres (81 %), qui sont les premiers concernés par les rachats de RTT. Seuls les jeunes (18-24 ans) se montrent un peu plus enclins à cette monétisation des RTT (24 %). Pour Stéphane Marder, directeur général adjoint de LH2, le peu d'enthousiasme des salariés tient aussi au fait que la majorité des employeurs ne sont, pour l'instant, pas demandeurs d'un surcroît de travail.
Faute de mieux
S'ils veulent garder du temps pour leurs vacances et leurs loisirs, les salariés n'en restent pas moins attachés à l'entreprise. C'est en tout cas sur elle et sur sa bonne santé que 52 % des personnes interrogées comptent pour améliorer leur pouvoir d'achat. 42 % s'en remettent, eux, à l'action des pouvoirs publics. « L'entreprise l'emporte certes, mais l'écart n'est pas si grand et c'est un peu faute de mieux, les pouvoirs publics n'ayant pas réussi à imposer aux entreprises un meilleur partage des bénéfices », prévient Stéphane Marder. « L'Etat ne peut pas tout », cette phrase qui avait tant coûté à Lionel Jospin en 2002 semble avoir été parfaitement intégrée par les salariés. Ils s'en remettent donc à l'entreprise, sans toutefois se projeter dans le long terme. Si on leur donne le choix entre une augmentation de salaire et l'octroi d'actions de l'entreprise pour un montant supérieur à l'augmentation fixée, 77 % penchent pour une augmentation de salaire et seuls 19 % se laisseraient tenter par des actions de l'entreprise.
Peu tentés par les actions
« C'est un mécanisme qui ne concerne que les entreprises privées, d'une part, et encore très peu utilisé, notamment dans les PME. Il y a donc une profonde méconnaissance de ces dispositifs dans l'ensemble de la population salariée. D'autre part, les Français qui ont un faible pouvoir d'achat ont besoin de liquidités dans l'immédiat. La rémunération différée n'est pas d'un grand intérêt pour eux », explique Thibault Lanxade. Sans compter la méfiance suscitée par les marchés financiers dans l'opinion publique, une méfiance largement alimentée ces derniers mois par la crise des « subprimes » et l'affaire Kerviel.Dernier enseignement du sondage, relatif à l'emploi des seniors : seuls 36 % des personnes interrogées pensent que les rémunérations plus élevées des salariés âgés constitue un frein à l'embauche pour les entreprises. Un obstacle pourtant souvent évoqué par les employeurs. « Personnellement, je n'ai jamais cru que le salaire était le seul argument. Les véritables freins à l'embauche des seniors, notamment dans les groupes à faible turn-over, sont plutôt à chercher du côté des contraintes internes : faire de la promotion interne plutôt que de recruter des personnes expérimentées ou encore veiller à garder une pyramide des âges équilibrée », témoigne Hervé Dufoix, DRH de DCNS.
Faute de mieux
S'ils veulent garder du temps pour leurs vacances et leurs loisirs, les salariés n'en restent pas moins attachés à l'entreprise. C'est en tout cas sur elle et sur sa bonne santé que 52 % des personnes interrogées comptent pour améliorer leur pouvoir d'achat. 42 % s'en remettent, eux, à l'action des pouvoirs publics. « L'entreprise l'emporte certes, mais l'écart n'est pas si grand et c'est un peu faute de mieux, les pouvoirs publics n'ayant pas réussi à imposer aux entreprises un meilleur partage des bénéfices », prévient Stéphane Marder. « L'Etat ne peut pas tout », cette phrase qui avait tant coûté à Lionel Jospin en 2002 semble avoir été parfaitement intégrée par les salariés. Ils s'en remettent donc à l'entreprise, sans toutefois se projeter dans le long terme. Si on leur donne le choix entre une augmentation de salaire et l'octroi d'actions de l'entreprise pour un montant supérieur à l'augmentation fixée, 77 % penchent pour une augmentation de salaire et seuls 19 % se laisseraient tenter par des actions de l'entreprise.
Peu tentés par les actions
« C'est un mécanisme qui ne concerne que les entreprises privées, d'une part, et encore très peu utilisé, notamment dans les PME. Il y a donc une profonde méconnaissance de ces dispositifs dans l'ensemble de la population salariée. D'autre part, les Français qui ont un faible pouvoir d'achat ont besoin de liquidités dans l'immédiat. La rémunération différée n'est pas d'un grand intérêt pour eux », explique Thibault Lanxade. Sans compter la méfiance suscitée par les marchés financiers dans l'opinion publique, une méfiance largement alimentée ces derniers mois par la crise des « subprimes » et l'affaire Kerviel.Dernier enseignement du sondage, relatif à l'emploi des seniors : seuls 36 % des personnes interrogées pensent que les rémunérations plus élevées des salariés âgés constitue un frein à l'embauche pour les entreprises. Un obstacle pourtant souvent évoqué par les employeurs. « Personnellement, je n'ai jamais cru que le salaire était le seul argument. Les véritables freins à l'embauche des seniors, notamment dans les groupes à faible turn-over, sont plutôt à chercher du côté des contraintes internes : faire de la promotion interne plutôt que de recruter des personnes expérimentées ou encore veiller à garder une pyramide des âges équilibrée », témoigne Hervé Dufoix, DRH de DCNS.
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